v. les potions, artefacts et bestiaire

Cépage divin, l’essence vaporeuse produite par la subtile drogue permet d’obtenir la plus douce des visions. La brume du songe-creux, parfois connue sous le nom raccourcie de omíchlē, se consomme par inhalation d’une fumée à l’odeur boisée. Composée de belladone, de mandragore et de sauge réduites en poudre et solidifiée par le venin d’acromentule, la mixture est enveloppée de crins de licorne. Le tout se brûle et la vapeur s’inspire jusqu’à ce qu’il ne reste de la cendre. Ensuite, l’effet se fait presque immédiat ; les propriétés hallucinogènes et divinatoires des ingrédients bercent le consommateur dans un rêve éveillé. De par la présence de venin dans sa composition, la brume se veut onéreuse, pourtant son prix n’arrête pas les curieux qui ne vivent que pour toucher l’espoir du rêve qu’elle offre.
Le nom de cette drogue est directement tiré de ses effets. Le consommateur voit sa réalité s’effacer au profit d’une brume onirique, et il obtient ainsi le délicieux titre de « songe-creux », celui qui vit et se plaît dans ses rêveries. Car l’omíchlē promet la plus belle des chimères, la plus désirée par celui qui l’inhale. L’environnement du rêveur se transforme selon son désir le plus cher : si le malheureux rêve de revoir sa famille disparue, en consommant la brume du songe-creux, il aura la possibilité durant deux heures de s’y plonger corps et âme. En effet, les hallucinations sont puissantes : l’environnement, les corps et les visages, se transforment au gré des désirs profonds du consommateur. Le rêve n’est pas que visuel, il est également auditif puisque le rêveur peut discuter avec ses chimères qui lui répondront. Si à l’intérieur de l’esprit du consommateur la drogue fait son travail, l’extérieur reste bien tel qu’il est : la réalité. Ainsi, les autres voient la victime de cette drogue s’égarer dans des discours incohérents et des comportements déviants.  
Du fait du potentiel danger physique, et psychique pour la victime, sa vente est contrôlée et sa consommation surveillée. Quelques effets secondaires sont à déclarer en cas de consommation : maux de tête, nausée, persistance de faibles hallucinations, acouphènes, trouble de la vision, anxiété, dépression… A mesure que la consommation augmente, les dangers également.

« Quand un Oracle annonce que ton crush n’est pas intéressé.e, rien de mieux qu’un petit shot de Satyre pour étancher sa soif et faire disparaître son chagrin ! »

Le Venin de Satyre, également appelé Poudre de Satyre puisqu’elle peut se consommer sous cette forme, est un breuvage issu de l’extrait de sève de Mandragore et de poudre concassée des cornes des satyres. Il s’agit d’un produit psychotrope considéré comme une drogue qui peut se consommer de deux façons. Les sangs-purs et les sangs-mêlés la consomment généralement sous la forme liquide. Le Venin ressemble alors à un liquide fluide, légèrement plus épais que l’eau et d’une couleur bleu, rose ou verte selon la maturité de la mandragore qui a été utilisée pour sa conception. Le Venin est généralement conservé dans des petites fioles  et celles-ci représentent une dose que l’on boit cul-sec d’où l’expression « se prendre un shot avec les satyres. ». Les classes populaires et pauvres consomment le Venin sous sa forme pure, c’est-à-dire une poudre colorée que l’on s’insurge dans les narines d’un seul trait. La seule différence entre les deux est qu’en poudre, les effets sont accentués et se propagent plus rapidement dans l’organisme. La dépendance se manifeste aussi plus vite.

Le Venin de Satyre est une drogue agissant sur le psychisme de ses consommateurs. En premier lieu, elle émousse les sens et donne cette impression de bien-être à l’individu. Celui-ci, à chaque pas, à chaque déplacement, se sent plus léger, comme s’il lévitait constamment. En outre, le Venin accentue le désir sexuel et décuple le plaisir ressenti lors de l’acte ou des préliminaires. À forte consommation, une dépendance apparaît provoquant des effets secondaires indésirables. Les consommateurs ont tendance à perdre du poids et à développer des migraines mais à contrario, ne ressentent plus ou très peu de douleurs physiques.

A l’origine consommée pure, la distribution de cette boisson à base de liquide lacrymal mythique, de sang de chimère et de plantes psychotropes a très vite été limitée par les autorités compétentes du fait de la rareté du composant premier, des effets produits et du fort taux d’addiction. Ainsi, les larmes ont connu de nombreux ajustements avant de se faufiler durablement dans les organismes corrompus. La question du dosage parfait a longtemps été discutée et il a été convenu de favoriser le second composant. On préfère désormais profiter d’effets certes moins durables mais plus prévisibles.

La substance, un peu plus épaisse qu’un simple sirop, se consomme diluée dans des boissons non-alcoolisées. Adorées de celleux qui souhaitent s’échapper d’une réalité parfois trop difficile à supporter, les Larmes génèrent des illusions particulièrement réalistes, si bien que ses consommateur.rices se retrouvent comme dans un rêve éveillé. Les plus habiles savent façonner leur réalité temporaire en leur univers rêvé mais finissent toujours par oublier que tout ce qu’iels peuvent voir n’est qu’illusoire. Cependant, la création de cette chimère propre à chacun.e n’est pas sans conséquence. Les utilisateur.rices perdent systématiquement tout sens de la réalité et finissent ainsi par constituer un danger pour elleux-mêmes et pour autrui. Aussi, la certitude d’avoir éliminé la totalité de la substance de son organisme n’est jamais totale et les effets des Larmes peuvent réapparaître ponctuellement.

La consommation des Larmes a longtemps été strictement contrôlée et confinée à des lieux de divertissement expressément habilités à recevoir celleux qui en apprécient les effets. Désormais, certains barons de la nuit en proposent des versions particulièrement faibles mais fiables et légales, préférant diminuer les dosages. D’autres s’adonnent néanmoins à des compositions clandestines et dangereuses, au potentiel parfois assassin.

La plupart des sorciers connaissent cette drogue uniquement sous le pseudo LUX, en référence à la lumière. Se présentant telle une petite poudre dorée que les conteurs aiment à dire qu'elle a été bénie par la lumière des dieux, la drogue, inhalée, permet l'ouverture de toutes les possibilités et l'avènement des idées de génie. En effet, face à une situation coriace, à des dilemmes ou des problèmes épineux, elle permet de faire les choix qui seront les plus pertinents, alliant utilité et ruse. Soudainement, lae sorcier.e devient lae plus fin.e des stratèges pendant l'heure qui suit l'inhalation.

Or, si tous connaissent cette drogue sous le nom de Lux, la majorité oublie l'effet "ex nihilo" qui est la répercussion la plus horrible : une fois, les effets du Lux dissipés, lae sorcie.e est victime du néant dans son cerveau : incapable de réfléchir, bourdonnements incessants qui dérangent la plus simple des pensées. En cas d'inhalation intense et répétée, lae sorcier.e se condamne à un état végétatif, incapable de faire le moindre mouvement, obligé d'attendre des heures, voire des jours.

Jusqu'où vous seriez prêt.e à aller pour une heure de génie ?

« Qui rêve de voir toujours le bon côté des choses ? Cette qualité qu'on retrouve chez quelques rares personnes, être constamment en bonne humeur n'est-ce pas le désir du monde ? »

La friandise des nobles ou autrement appelée ilióloustos permet d'apporter la joie de vivre pour son consommateur. Cette drogue n'est pas très répandue voire même illégal. Elle est composée de racines de Valériane, baie de gui, armoise et poudre de pierre de lune. Les effets de la drogue dépendent du mode de sa consommation, si on la prend avec liquide ses effets ne vont pas se manifester dans l'immédiat, mais cependant si on la prend directement, c'est l'euphorie. Malgré qu'on la déconseille fortement dû à ses plusieurs effets négatifs, mais qui peut empêcher les pauvres âmes perdu amadoué par la douceur du Sunny side up. Audacieux, souriant et détraqué, c'est ce qu'on remarque en premier chez ses consommateurs.
Son appellation est tirée de son créateur ilióloustos, qui veut dire ensoleillé, il la voyait plus comme un médicament qu'une drogue. Cela avant de voir ses effets secondaires qui augmentent de plus en plus durant sa consommation, pas surprenant que l'inventeur a pris la poudre d'escampette, laissant malheureusement derrière lui la recette. On raconte qu'il avait fabriqué un antidote qui démunit l'effet de la drogue, mais néanmoins, on ne peut pas l'effacer totalement du métabolisme, elle est la quelques part en nous. Cela reste dans les doutes. Malgré son danger, on se sent toujours faible face à la tentation, quand on est désespérés voit-on vraiment les conséquences ? Qui ne veut pas avoir peur aux yeux, voir ses désirs les plus profonds en œuvre, oublier son douloureux passé, sourire à ses ennemis jurés, et même aux plus provoquantes des piques ? Ilióloustos n'est pas qu'une simple illusion.

Peut-on parler maintenant de ses secondaires déplaisants ? des sauts d'humeur, étouffement, migraines, dépression, besoin incontrôlable pour en consommer plus.

Ça peut se montrer comme un cercle vicieux, ce qui explique l'impossibilité de s'en séparer, faut chaque jour prendre ce petit bonbon pour profiter de ses avantages et ne pas tomber dans une crise. Plus on la consomme plus les effets secondaires augmentent ce qui explique : crises de colère, anxiété, paniques, et folie. Pour conclusion, cette drogue est mortelle malgré son nom rayonnant.